Le mot n’est pas scénique, il est juste moral.Non pas la compassion, mais le soulagementQue l’action accomplit devant ce tribunalD’un peuple attentif à l’unique moment
Où le jour s’agrandit, à l’heure de midiLa clarté plus sereine et le froid assez vifPour sentir l’air ambiant sur votre corps raidiPar une vue épique et un accent plaintif.
L’enfant s’y trouve heureux et les femmes affranchiesDes sottes vanités que les modes imposent,Leur noir est un signe de limites franchiesVers l’espace épique que nos auteurs méprisent.
L’Iran le vit encore et ceux venant de luiQue l’on dit chevaliers d’une Syrie mythiqueEt recouverts d’aigrettes comme vues aujourd’huiJaunes et verts plantées sur un héros tragique
Avec un casque fier et l’épée tournoyante,Qui brise tout discours et laisse entrer un mondeDe fées et sortilèges, à la force inquiétanteQui voulut la bataille pour qu’un Destin cède.
Celui d’une époque ou les parfaits reviennentEt nous attirent là, "ta zieht” dit l’AllemandOu l’arche revenue, “kehr ball” [1]quand retourneVers nous cette armée au charme attachant
J’ai l’âge saturnien, et Mohammed le jeuneCelui de l’innocence, à peine plus d’un anMais nous voudrons tous deux qu’un beau matin advienneSur un vaisseau d’argent ce grand héros d’antan
Dont Hassan fut le père, et comme son grand pèreLe voudra embrasser, ayant dit sa prière.
Libres propos sur le Tazieh
Le sens qui fut ému dirai je devant DieuDemandant la raison de mon absence au dehorsAu début des trois jours où l’on sait qu’a eu lieuL’horrible supplice ouvrant tous les trésors
De la foi véritable en l’imamat completInconnu des docteurs en islamocratie,Et de la religion qui ferme le voletA la métaphysique, où est démocratie
Sans peuple et sans chef, eh bien, je confesse,Est le sens de l’ouie, le seul qui nous transporteEt peut imaginant ces tambours sans cesseDéroulant le tapis d’un Hussein sans faiblesse
C’est ce soulagement, ce Ta zieh audibleQui cause un tremblement au Coeur seul sensible.