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Notre premier Tazieh...

mardi 6 décembre 2011, par Pierre Dortiguier

Le premier à célebrer le Tazieh qui signifie le soulagement et est un spectacle sacré, épique et national commun à la famille des peuples libres, ou purs dits aryans ou iraniens, incluant un vaste espace vital de l’Asie centrale aux rives syro-libanaises, partout ou les traces de la chevalerie sont encore visibles comme les événements le démontrent, fut notre compatriote bordelais le comte Gobineau dans "Trois Ans en Asie". Les frères Tharaud, dans leur récit de voyage de 1938 "Vieille Perse Jeune Iran" opposent en une page célèbre le nouveau pourrissement des esprits iraniens par le cinéma hollywoodien au spectacle éthique dont les religions, les Etats et les peuples, s’ils ne veulent être des débris de peuple, ont besoin pour se fortifier et ressembler à la haute image qu’ils se donnent dans le miroir de la déite.

Ethique est souvent traduit par morale et donc par une habitude, non, ce mot dans Homère, que l’on verrait bien en conteur du Tazieh, ou ethos, dit d’abord le lieu, le terrain ou pousse l’arbre des principes, ses racines. Le Chiisme réclame des principes, sinon il est un épouvantail et cela compte pour lui davantage que les personnages politiques ou que ceux qui ne voient dans les prières que l’occasion de savoir l’heure entre deux passages des fusées otaniennes.

Le mot n’est pas scénique, il est juste moral.
Non pas la compassion, mais le soulagement
Que l’action accomplit devant ce tribunal
D’un peuple attentif à l’unique moment
Où le jour s’agrandit, à l’heure de midi
La clarté plus sereine et le froid assez vif
Pour sentir l’air ambiant sur votre corps raidi
Par une vue épique et un accent plaintif.
L’enfant s’y trouve heureux et les femmes affranchies
Des sottes vanités que les modes imposent,
Leur noir est un signe de limites franchies
Vers l’espace épique que nos auteurs méprisent.
L’Iran le vit encore et ceux venant de lui
Que l’on dit chevaliers d’une Syrie mythique
Et recouverts d’aigrettes comme vues aujourd’hui
Jaunes et verts plantées sur un héros tragique
Avec un casque fier et l’épée tournoyante,
Qui brise tout discours et laisse entrer un monde
De fées et sortilèges, à la force inquiétante
Qui voulut la bataille pour qu’un Destin cède.
Celui d’une époque ou les parfaits reviennent
Et nous attirent là, "ta zieht” dit l’Allemand
Ou l’arche revenue, “kehr ball” [1]quand retourne
Vers nous cette armée au charme attachant
J’ai l’âge saturnien, et Mohammed le jeune
Celui de l’innocence, à peine plus d’un an
Mais nous voudrons tous deux qu’un beau matin advienne
Sur un vaisseau d’argent ce grand héros d’antan
Dont Hassan fut le père, et comme son grand père
Le voudra embrasser, ayant dit sa prière.

Libres propos sur le Tazieh

Le sens qui fut ému dirai je devant Dieu
Demandant la raison de mon absence au dehors
Au début des trois jours où l’on sait qu’a eu lieu
L’horrible supplice ouvrant tous les trésors
De la foi véritable en l’imamat complet
Inconnu des docteurs en islamocratie,
Et de la religion qui ferme le volet
A la métaphysique, où est démocratie
Sans peuple et sans chef, eh bien, je confesse,
Est le sens de l’ouie, le seul qui nous transporte
Et peut imaginant ces tambours sans cesse
Déroulant le tapis d’un Hussein sans faiblesse
C’est ce soulagement, ce Ta zieh audible
Qui cause un tremblement au Coeur seul sensible.

Notes

[1] ta en vieil allemand veut dire “là bas”, et “ziehen”, attirer, comme dans la formule de Goethe ’’l’éternel féminin" nous tire "zieht" vers le “haut”, et Kerbala fait songer à “Kehrt Ball”, le ballon ou la vaisseau céleste revient.

 
 
 
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