J’ignore où conduit le cours actuel du monde,
S’il a une finalité, comme je dois le croire,
Et de l’Imam occulte acceptera une aide !
Le vertige saisit le corps qui trop nous serre
Comme ces ceintures de conducteurs assis
Qui suivent une voie et pour ce, abandonnent
Les mouvements de marche et les rêves indécis
Du promeneur venté que les pluies inondent !
L’affrontement devient une agression feutrée
Qui guette la faiblesse et chasse sans façon
La dialectique ancienne dont était pénétrée
L’âme juvénile répétant sa leçon !
Socrate n’est plus rien qu’un clochard alcoolique,
Dont les propos conduisent à la plate euphorie
Disant que l’optimisme est la première marque
D’un esprit bien ouvert qui souffre, mais qui rie !
Et ainsi l’on aggrave et flétrit toute rose
Dans le jardin terrestre où le serpent s’impose.