J’ouvris, un jour, son livre emprunté au rayon
De la bibliothèque enfouie dans le cœur :
Il venait de l’Iran, et ma main au crayon
Y souligna des lettres ornées avec ardeur
Le son me fascinait et le lus trop souvent ;
Et pour mieux l’entendre, j’allais au Demavend,
Qui est le mont sacré où Dieu ressemble au vent !
Le froid y semblait clair, et la hauteur ce « Zend-
Avesta », qu’un Prophète aux Vieux-Perses apporta,
Et qu’on lit en sourates - ou –comme on dit - Gathas !
J’y ai cherché un nom qui ressemblât aux Anges
Attachés aux hommes, épiant notre conduite :
Un jour, il m’apparut, et remontant les âges,
Sa voix résonnait dans mon âme séduite.
Il cherchait ce métal qui corrompt notre terre
En demandant à Dieu de l’aider à l’extraire !
Il revint plusieurs fois, exposer son sourire,
Et enfin se ferma, imprimé en reliure.