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J’ai vu à Ispahan

jeudi 14 juin 2012, par Pierre Dortiguier

La place du monde en est le cœur fameux,
Dite aussi de l’Imam dont l’Islam fut vision
D’un monde dessiné pour les seuls courageux
Aux mêmes angles droits effaçant l’Illusion.
Nous montâmes le marches du palais Safavide
Hautes et massives, porteuses du désir
D’âmes enthousiasmées par le son le plus fluide
Que l’Islam mystique encourage à saisir.
Heureux peuple qui sut entre la cour du monde
Et le jardin soignés d’un Paradis humide,
La vérité d’un cœur qu’un mince stuc protège
D’idées discordantes qui lui sont sacrilèges.
J’ai longé le Bazar en suivant le regard
Que vous portiez au choix des parfums et des plantes,
Quand vos mains, sans toucher, presque par un égard
Semblaient ressusciter le vert des améthystes.
L’endroit le plus heureux fut celui où vos dons
D’assaisonner le goût et assouvir la faim,
Me rendaient un enfant sur de souples édredons
Dans la maison persane où conduit le destin.
Et puis est arrivée la fille d’ancien Roi
Qui prête à l’Achoura sa voix merveilleuse,
Tout était harmonieux, j’ajoute, à bon droit
La nature en vous deux se sentait plus heureuse.
J’ai vu à Ispahan les plus nobles animaux
Pélicans, tortue d’eau, paon aux yeux étranges,
D’un poitrail magnifique qui semblaient les anneaux
D’ample création qui vers Allah converge.
J’ai vu à Ispahan, mieux que les colonnes,
que ce Bassin d’Ali, que l’art de bien dresser
Le dos et le squelette ou excelle Avicenne
Sachant par mouvement les vertèbres presser
Votre voile à l’indienne, qui protégeait de l’eau
A la fille de Roi montrait un noir si beau.

 
 
 
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