La place du monde en est le cœur fameux,Dite aussi de l’Imam dont l’Islam fut visionD’un monde dessiné pour les seuls courageuxAux mêmes angles droits effaçant l’Illusion.
Nous montâmes le marches du palais SafavideHautes et massives, porteuses du désirD’âmes enthousiasmées par le son le plus fluideQue l’Islam mystique encourage à saisir.
Heureux peuple qui sut entre la cour du mondeEt le jardin soignés d’un Paradis humide,La vérité d’un cœur qu’un mince stuc protègeD’idées discordantes qui lui sont sacrilèges.
J’ai longé le Bazar en suivant le regardQue vous portiez au choix des parfums et des plantes,Quand vos mains, sans toucher, presque par un égardSemblaient ressusciter le vert des améthystes.
L’endroit le plus heureux fut celui où vos donsD’assaisonner le goût et assouvir la faim,Me rendaient un enfant sur de souples édredonsDans la maison persane où conduit le destin.
Et puis est arrivée la fille d’ancien RoiQui prête à l’Achoura sa voix merveilleuse,Tout était harmonieux, j’ajoute, à bon droitLa nature en vous deux se sentait plus heureuse.
J’ai vu à Ispahan les plus nobles animauxPélicans, tortue d’eau, paon aux yeux étranges,D’un poitrail magnifique qui semblaient les anneauxD’ample création qui vers Allah converge.
J’ai vu à Ispahan, mieux que les colonnes,que ce Bassin d’Ali, que l’art de bien dresserLe dos et le squelette ou excelle AvicenneSachant par mouvement les vertèbres presser
Votre voile à l’indienne, qui protégeait de l’eauA la fille de Roi montrait un noir si beau.