J’ignorais tout de moi, avant de voir l’Iran,Mon esprit s’envolait et craignait ces hauteursDont on domine mal le souffle enivrantD’un vent toujours trop froid pour des sens sans pudeur !
Mais le temps est venu d’avouer ma faiblesseD’avoir concu un temps inferieur au génie,Sur lequel seul l’emporte un voeu d’éternité.C’est elle que je laisse au démon qui renie
La limite des âges et de chaque prière,Adressée au destin que je crus deviner,Et m’était éclairé par certain djinn sectaire.Aussi vais-je partir, sans pouvoir retourner
Aux moments très heureux de l’enfant qui subsisteEn ce fantôme d’hier qui marche sur mes pasEt proclame ses joies sans savoir qu’il est tristeJe reviendrai, c’est vrai, à l’instant du trépas [1]
Comme au Passage d’hier, tout près de Fatemi [2]Et reverrai encore votre éternel ami.