Antipositivisme
Pierre Dortiguier
 
Accueil du site > Christian Ehrenfels > Biographies de Christian Ehrenfels > Comment Ehrenfels devint philosophe.
 
 
Sites
 
Divers


Contacter Pierre Dortiguier

Plan du site
 

Comment Ehrenfels devint philosophe.

Témoignage de sa fille, Emma von Ehrenfels-Bodmershof

jeudi 12 mai 2011

Un temps il resta indécis de savoir s’il allait tenir musique et poésie dans sa vie au même rang que la philosophie. La force de la formation musicale et dramatique de Richard Wagner faisait alors sur lui une impression aujourd’hui à peine mesurable sur les récepteurs, accord et refus écumaient pareillement et l’œuvre de Wagner subjuguait presque les lois de la propre Gestalt du jeune enthousiaste Ehrenfels.

Il suit chez Anton Bruckner un cours privé d’harmonie et de contrepoint, car il veut essayer d’être lui-même créatif dans ce monde. Il reconnaît pourtant que l’idée de trouver le ton propre à la poésie propre, était, comme il le dit lui-même, une « illusion de jeunesse ». Ce qui en est demeuré est l’affûtage concret d’une compréhension innée de la musique et le souvenir de la personnalité de Bruckner qu’il évoque jusqu’aux derniers jours de son existence, les yeux luisant et humectés.

En juillet 1882 il entreprend - pour la première de Parsifal à Bayreuth - un « vrai pèlerinage à pied, sur la route poussiéreuse du pays, sac au dos, et la foi au cœur ». Mais il en revient avec une décision : « La religion et l’art sont deux. Jamais plus l’homme ne peut trouver dans l’art un succédané à ce qu’il a perdu de religion. Avec cet aveu, j’ai cessé d’être wagnérien et me suis transformé en philosophe ».

*****

Eine Zeitlang blieb es untenschieden, ob Dichtung und Musik in seinem Leben gleichen Rang behalten sollen wie die Philosophie. Richard Wagners musikalische und dramatische Gestaltungskraft machte damals einen heute kaum zu ermessenden Eindruck auf die Emfangenden, Zustimung und Ablehnung schäumen gleichermassen über und Wagners Werk überwältigte fast die Gesetze der eigenen Gestalt des begeisterten jungen Ehrenfels.

Er nimmt bei Anton Bruckner Privatunterricht in Harmonienlehre und Kontrapunkt, denn er will versuchen, in dieser Welt selbst schöpferisch zu sein. Doch er erkennt bald, dass die Idee, den eigenen Ton zur eigenen Dichtung zu finden, wie er selbst sagt “ein Jugendwahn” war. Was ihm davon bleibt, ist das sachliche Handwerkszeug zu den angeborenen Musikverständnis und die Erinnerung an die Persönlichkeit Bruckners, von dem er bis in die l etzten Tage seines Lebens lächelnd und mit feucht schimmernden Augen erzählt.

Im Juli 1882 unternimmt er zur ersten Parsifal-Aufführung in Bayreuth eine “richtige Pilgerfahrt zu Fuss, auf staubiger Landstrasse, das Ränzel auf dem Rücken und den Glaubensmut im Herzen”. Aber er kommt mit einer Entscheidung zurück :…”Religion und Kunst sind zweierlei.Nimmermehr kann der Mensch in der Kunst Ersatz für das finden, was ihm die Religion verloren gegangen. Mit diesem Geständnis habe ich aufgehört Wagnerianer zu sein und bin endgültig zum Philosophen geworden”.

*****

Cet article est tiré de la publication de Ferdinand Weinhandl rassemblant de nombreux savants et paru en 1960, intitulée Gestalthaftes Sehen, Ergebnisse und Augaben der Morphologie, pour le centenaire de Christian von Ehrenfels, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, intitulé : Christian von Ehrenfels, une esquisse (eine Skizze).

 
 
 
Publications récentes
Publications par mois
 
Copyright 2011 Pierre Dortiguier